Panneau de remerciements aux bénévoles.
Durant son enfance à La Chapelle-Basse-Mer (Loire-Atlantique), commune d’habitation de ses parents, Reynald Secher avait fait la connaissance des vestiges de la chapelle de l’ancien prieuré dit de Saint-Pierre-ès-liens et situés au lieu dit le Chapitre. Ce n’étaient d’ailleurs à cette époque que des ruines, dépourvues de toitures, avec des murs partiellement écroulés, envahis par les ronces et des débris parasites. On peut l’apercevoir dans cet état à gauche de la photo ci-dessus. Or, comme on peut le faire quand on est enfant, il s’était promis de restaurer cette chapelle, un jour, s’il en avait la possibilité.
Devenu Historien, il décida de concrétiser cette promesse intérieure personnelle en créant des camps de jeunes dans le cadre de l’Association « Mémoire du futur », dont il est le président fondateur. Ainsi, pendant 30 ans, de 1992 à 2022, 2000 jeunes, venus de différents pays du monde entier, se sont retrouvés pour consacrer une partie de leurs vacances à cette œuvre historique et chrétienne. C’est la raison pour laquelle le panneau ci-dessus a été apposé en bonne place sur le mur : « MERCI ». Il remercie également tous les donateurs qui ont permis l’achat de matériaux de construction et d’équipement.
La restauration de la chapelle, dont il restait des éléments significatifs, a pu être faite à l’identique. C’était l’achèvement d’une première étape. Les bénévoles souhaitant poursuivre leur œuvre, il fut alors décidé de reconstruire un prieuré comme avait pu l’être celui de Saint-Pierre-ès-liens (dont on ne connaissait que le tracé des fondations) et de consacrer ces futurs locaux à un Mémorial.
La journée du vendredi 13 mai 2022 avait été choisie pour les différentes cérémonies de cette importante inauguration. Les listes des gens inscrits montraient de nombreux membres des vieilles familles de la noblesse française, des noms célèbres de notre Histoire nationale et même un ancien premier ministre de la France. Mais, les personnes les plus importantes lors de cette journée étaient les authentiques descendants des combattants Vendéens de 1793 et nul doute que l’assistance en comptait beaucoup. Nous n’en citerons que les deux plus connus : les héritiers de la famille de Cathelineau et celle de Charette.
La procession.
Comme pas moins de 800 personnes environ étaient présentes à la messe d’inauguration, celle-ci n’avait pas pu avoir lieu dans la chapelle elle-même, car cette dernière ne pouvait contenir que 200 personnes. Heureusement, le temps clément (peut être un peu trop) rendait possible de la faire en plein air devant le site. On aperçoit sur cette deuxième photo la procession du clergé qui, partant de la chapelle, se dirige vers l’allée centrale pour l’Asperges.
La Messe.
A 15 heures, en présence de diacres et d’enfants de chœur, la messe traditionnelle était célébrée par le Révérend Père Emmanuel, Abbé de l’abbaye Sainte-Marie-de-Lagrasse (dans le département de l’Aude). Elle devait se terminer par le chant du « Vexillia Regis » (le chant des Vendéens en 1793).
Les discours sur le terrain.
Reynald Secher, docteur ès-lettres, parlant le premier, racontait tout d’abord l’histoire de ce chantier de 30 ans ou plutôt de ces 30 chantiers successifs qui, tous, ont fait avancer le projet jusqu’à son achèvement actuel. Il évoquait aussi l’objectif de ce Mémorial. Il ne s’agit, en effet, pas d’une plaque, ni d’un calvaire ni d’une chapelle commémorant un évènement ponctuel précis, mais d’un lieu de Mémoire pour toutes les victimes des exactions, crimes contre l’Humanité ou génocide dont les populations de la région ont été les malheureuses victimes durant cette insurrection.
Philippe de Villiers, ancien ministre, ancien député, ancien président du conseil général de Vendée et créateur du spectacle du Puy du Fou, devait lui succéder. Il évoquait à son tour la Guerre de Vendée, la volonté de défendre les idéaux, les valeurs, la religion catholique, les combats, les héros et les martyrs.
La Bénédiction de la chapelle.
Le R. P. Emmanuel procédait ensuite à la bénédiction et à la consécration de la chapelle Saint-Pierre-ès-liens comme on peut le voir sur l’image reproduite ci-dessus.
L’inauguration du prieuré et du Mémorial.
C’est ensuite Philippe de Villiers qui inaugurait le Mémorial en coupant un ruban rouge et blanc aux couleurs de l’association « Mémoire du Futur ». Les ciseaux étaient posés sur un coussin portant le logo de l’association et qui était tenu par le premier petit-fils de Reynald Secher. On reconnait sur la photo ci-dessus : Philippe de Villiers, Amaury Secher, Tristan Secher (père du précédent) et Son Altesse Royale le prince Charles-Emmanuel de Bourbon de Parme.
Le cocktail dans le cloître.
Après la partie la plus officielle de cette journée, un cocktail était servi aux participants qui se rendaient ensuite sous les arcades du cloître néo-gothique et le jardin intérieur du prieuré Saint-Pierre-ès-liens.
La visite du Mémorial.
Les personnes présentes pouvaient alors visiter librement les différentes salles du Mémorial en cours de réalisation et la crypte. Au centre de la salle principale, se trouve une imposante sculpture en bronze évoquant les noyades dans la Loire à Nantes et ailleurs. Elle représente une femme gisant sur le rivage du fleuve et une autre essayant vainement de sauver son enfant en le maintenant au-dessus de l’eau. Sur la photo ci-dessus, on reconnaît à gauche Daphné du Barry l’auteur de cette sculpture et à droite Anne Brassié écrivain, journaliste à TV Liberté.
La statue de l’abbé Robin.
Œuvre du même sculpteur, une statue en bronze de l’abbé Robin est là, comme un clin d’œil à l’Histoire locale des Guerres de Vendée.
« Les fresques » de la grande salle.
Les murs de la grande salle sont recouverts de grandes toiles peintes représentant quelques grands moments des Guerres de Vendée : 1 – La Révolution (le serment du jeu de Paume), 2 – Le tirage au sort de la conscription, 3 – Les paysans venant chercher Cathelineau, 4 – Une embuscade, 5 – La traversée de la Loire, 6 – La mort de Bonchamps, 7 – La virée de Galerne, 8 – Les noyades de Nantes, 9 – Turreau et les bleus, 10 – Le passage des colonnes infernales, 11 – Les exactions des colonnes, 12 – L’exécution de Charette, 13 – Le Concordat etc… Elles ont été réalisées par le peintre Robert Prouty.
Des bustes représentant les douze principaux généraux de l’insurrection sont également prévus ou en cours d’exécution. Actuellement trois sont déjà réalisés et présentés au Mémorial : Charette, La Rochejaquelein et Stofflet.
La librairie.
Pendant tout le temps laissé à la visite libre des lieux, des expositions et ventes de livres, gravures, objets en relation avec les guerres de Vendée étaient organisées sous les arcades du cloître. Les éditions La Chouette de Vendée étaient présentes avec trois de leurs auteurs pour tenir le stand et assurer les dédicaces : Michel Vrignaud, Morgan Lazartigues et Élisabeth Cougnaud.
La table d’honneur lors du Benedicite.
A partir de 20 heures, un repas amical avait été organisé sur le site lui-même.
On reconnaît ici à la table d’honneur lors du Benedicite : SAR le prince de Bourbon de Parme (1er à partir de la gauche), la princesse Constance de Bourbon de Parme (3ème), Philippe de Villiers (4ème), Le Père Emmanuel (5ème), Madame de Villiers (6ème), l’abbé Malmezat (un des descendants de Cathelineau, 8ème), Jean-Pierre Robert (9ème).
Une partie des participants au repas.
Tous les très nombreux problèmes d’intendance de cette inauguration avaient été gérés par Ghislaine Herbreteau-Gerbaud et Hubert des Minières, aidés d’une équipe de bénévoles. En effet, le repas ne regroupait pas moins de 538 personnes installées sous une immense tente dans la prairie.
Reynald Secher et Philippe de Villiers.
On remarque sur cette photo que Reynald Secher, comme tous les membres de l’association « Mémoire du Futur », porte en baudrier l’écharpe distinctive aux couleurs rouge et blanc. De la même manière les jeunes ayant participé aux différents camps portaient un brassard avec les mêmes couleurs.
Cette inoubliable journée devait ensuite se poursuivre par un concert de Patrice Martineau à 22 heures et se terminer par un feu d’artifice à 23 heures 30.
La satisfaction d’un groupe à l’issue de la journée.
Maurice Bedon
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